Testé sur PS3.
Après beaucoup d’errements au sujet de la saga Need for speed EA prend le pari de scinder la saga en deux. Un projet Hot poursuit , sorte de reboot de nfs à la sauce traditionnelle et Shift, une déclinaison plus simulation.
Voilà pour la théorie, car dans les faits ce Shift n’a pas grand chose à voir avec un Need for speed. Explications.
L’interface complète, on peut la réduire, voir la supprimée (joie!=P)
Alors que je commençais à m’amuser sérieusement sur Race driver Grid, l’envie (et l’occasion) m’a pris d’attaquer ce Nfs Shift.
D’emblée on sent que EA a juste ajouté le nom Need for Speed dans un but commercial, il est nettement plus facile de vendre un produit estampillé plutôt que d’avoir les « Corones » et de lancer une nouvelle franchise.
Qu’est ce qui fait un Nfs? Pour ma part l’évocation de ce nom me fait penser à des voitures de rêves (Ferrarri, Lamborghini,…) sur des environnements ouverts ou balisés mais toujours variés. Le tout agrémenté de petites poursuites contre des flics (mais pas forcément) et un soupçon de Tuning (Underground touch’).
Dans Shift on retrouve quelques voitures prestigieuses (Veyron, Lambo…) mais on commence avec un modèle de série (de luxe quand même, il n’y a pas de twingo non plus!) le tuning est présent mais pas les flics; normal me direz on joue ici sur circuit! Comment? Circuit?Pro Street? Horreur 😛
On a donc a faire à un clone de Race driver grid plutôt qu’à un authentique NFS. Enfin clone, pas vraiment, le titre parvient malgré tout à dégager sa propre personnalité comme nous allons le voir maintenant.
Des écran de chargement… Profitez en, vous allez en manger beaucoup!
On attaque direct par une petite course au volant d’un BMW racing, ce tour de chauffe permet de régler les paramètres de jeu en fonction de son pilotage (plus ou moins assisté). Vu que je ne suis pas là pour rejouer un Grid, je désactive tout! Voyons un peu ce que cette « simulation » a dans le ventre.
Le premier contact est plutôt bon, les voitures ont une bonne inertie, la conduite est exigeante, et on prend plaisir à faire déraper son véhicule. La première course achevée, on utilise les crédits pour s’offrir sa première voiture. Et là premier constat, si vous avez fini premier les crédits amassés vous donne directement accès à une petite bombe, la BMW qui vous permet de remporter la catégorie 1 sans avoir à pratiquer aucune amélioration. Un peu facile pour le coup.
Les courses sont donc rangées en catégorie, la 1 étant la classe débutant, la 5 la denrière catégorie avant le NFS world tour, compétition ultime clôturant le jeu.
Il y a plusieurs types de course, les courses au chrono, contre des adversaires, du drift (qu’on oubliera) et des défis constructeurs.
Des circuits connus, ici Laguna Seca
Je torche donc la catégorie 1 avec une relative facilité, les crédits en poche j’attaque la catégorie 2, là je vois qu’il serai peut-être temps de changer de monture, les véhicules de catégorie 2 sont plutôt sympa, une belle Shelby me fait de l’œil mais je ne sais pas pourquoi je revends la BM pour me payer la TT qui est la meilleure de la catégorie 1 (indice puissance 4,4) une excellente voiture qui me permet d’obtenir des victoires en catégorie 2 (?) mais par souci de confort je me penche sur les options de customisations.
Des menus classieux plus tard (toujours 🙂 et me voilà à balancer les 300 k€ de crédit facilement gagnés en à peine 3h de jeu pour me retrouver au volant d’une Audi TT full custom qui passe à un indice de puissance de 11,3. Soucieux de pouvoir maitriser la bête je réactive le contrôle de stabilité dans les options.
Et là c’est le drame! 3h de jeu et j’obtiens une voiture de malade, les courses défilent la catégorie 3 me tend les bras, la difficulté a disparue bienvenue dans un jeu casual! (La difficulté revient un peu en catégorie 5…)
Au niveau des défauts, on notera des bugs d’affichages, les traces de pneus qui disparaissent, qui survolent la piste.
L’absence de poids des véhicules adverses qui se retournent d’un rien si on les poussent un peu de trop, au final une incitation à la violence routière… (les défis constructeurs sont une grosse marade!)
Les dégâts ne sont pas assez poussés, prenez vous un mur a 280Km/h, si vous ne passez pas dans un univers parallèle et infini, vous pourrez repartir!
Testé sur PS3 les déformations de la carrosseries font peine.
La facilité du jeu, peut-être vu comme un moyen de motiver le joueur mais bon passer 5h de jeu et se retrouver au volant d’une caisse Full tuned, convertie courses et mettre entre 3 et 5 secondes d’avances à des adversaires qui possèdent des modèle d’une voir deux catégorie au dessus du sien c’est pas super excitant…
Dans la logique casual, si vous n’êtes pas assez bon, vous pouvez achetez les véhicules avec du VRAI cash (1€49 la caisse) une option qui couvrira d’une honte éternelle ceux qui y auront recours!
Dernier point négatif, le DRIFT! Non mais les gars faut arrêter avec ça! On est sur une simulation de course, pourquoi faire souffrir votre moteur physique, il n’est pas fait pour ça! Et le pire dans l’histoire.. ça se voit! Bref une épreuve qu’on passera à la trappe.
Vous ne voyez rien? c’est normal! (notez au passage les déchirements à l’écran signe d’une synchro verticale absente!)
Pour ce qui est des points positifs, on a la conduite, exigeante et très plaisante.
Les graphismes! Même si le jeu est en 720p, le débit d’image frôle les 60 FPS je n’avais pas vu ça depuis Burnout, le bonheur!
Les adversaires disposent d’une IA, fait rare pour être remarqué, fini les robots qui suivent une ligne, vos ennemis prennent des initiatives et parfois se plantent ça fait plaisir à voir (niark, niark)
Les menus et l’interface sont assez classe, le système d’expérience est lui plutôt bien foutu.
Enfin la vue interne dynamique, qui même si elle ne révolutionne pas le genre reste une des meilleurs que j’ai pu tester à ce jour.
Pour conclure, Shift n’est pas NFS, ça on avait compris! En revanche, c’est un bon jeu de voiture, bien réalisé malgré deux ou trois petites erreurs (le poids des adversaires, le drift…) il est plaisant à jouer et beau à regarder. Il conviendra parfaitement à tous ceux qui ont trouvé Race Driver Grid trop léger en terme de sensations de conduite. La progression, un peu trop rapide et la difficulté pas vraiment au rendez vous font qu’au final on prend plaisir à progresser sans frustration.
Bon jeu!
Cia
Zy0