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Shinjuku Fever (3.3.7 Byooshi)

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Je suis tombé sur ce manga par pur hasard et comme on dit souvent, le hasard fait bien les choses.

Shinjuku Inside raconte la vie de Fukuda Shinichi un authentique looser doublé d’un Supporter professionnel. Capitaine de l’équipe de cheerleader dont il est le seul membre, Fuku-kun pour les intimes doit se rendre à Tokyo pour tenter l’équivalent d’une classe prépa qui lui permettrait de prétendre à l’université.

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Malheureusement pour lui son seul et unique « ami » qui l’accompagnait dans ce périple va l’embarquer dans une toute autre galère:  profiter de l’excursion pour draguer des filles!
Manque de bol les deux bombes qui leur tombent dessus sont des entraineuses et nos deux héros vont devoir s’enfuir du bar qui tente de les dépouiller. Au cours de la poursuite, le pote de Fuku l’abandonne purement et simplement.
Il ne devra son secours qu’à l’intervention inopinée de Ume, le précédant capitaine de l’équipe de supporter qui travaille désormais à Tokyo dans le quartier chaud de Shinjuku. Fuku va alors malgré lui intégrer un monde plein d’argent, de sexe et autres déviances au sein desquelles il n’aura de cesse de chercher quelqu’un à encourager.

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L’histoire peut paraître étrange à première vue, et c’est le cas, ce manga apporte un vent de fraîcheur et de nouveauté très agréable. Les thèmes abordés, les clubs de supporter, les Hosts, les clubs etc… sont plutôt matures mais nous sommes bien en présence d’un shônen, certes un brin scabreux mais au final très soft dans son traitement.
Là où beaucoup se plantent en mièvrerie, Shinjuku Inside reste juste assez sérieux pour éviter la guimauve.
On a droit à une brochette de personnages variés, pas tous intéressants malheureusement.
Entre l’host raté, le gigolo laid, le travesti homosexuel, la riche héritière, le capitaine si gentil et pourtant si sombre, il y en a pour tous les goûts.
L’ambiance générale est une réussite, les personnages obtiennent la moyenne sans problème, les dessins sont eux aussi assez correct, le style de l’auteur n’est pas constant, il lui arrive de nous servir des planches limite dégueulasses, mais parfois on se surprend à regarder une page ou une vignette avec un peu plus d’insistance, il lui arrive aussi d’avoir un très bon coup de crayon.

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Ce qui empêche ce manga d’atteindre les sommets c’est l’absence de trame. Le but de Fuku est assez vague, il souhaite supporter les gens, les intrigues pourtant ne manquent pas concernant les personnages extérieurs mais les chapitres s’enchainent et chacun est indépendant des autres, au bout de 58 chapitres, toujours pas de trame solide pour nous accrocher une bonne fois pour toutes.
Je passerais sur les arcs limite HS qui ne servent à rien comme par exemple l’inévitable épreuve de courage (ils aiment ça les japonais) ou encore le tournoi de gigolo (un shônen sans tournoi n’est pas un shônen!).

Au final un manga qui attire par son thème original, il nous accroche avec son ambiance géniale mais l’absence d’un fil conducteur peut, à long terme, porter un préjudice important à l’histoire.
Licencié récemment chez Delcourt, le premier volet est sorti au mois de septembre 2011, depuis deux autres ont suivi.

Bonne lecture =)

Zy0

 

[Image tome 1]

 

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